Une journée solidaire particulièrement généreuse

MERZOUGA - ERG CHEBBI
Journée Solidaire

Entre les dons et la plantation de palmiers, la journée des raideurs a été marquée par deux valeurs chères au Bab el Raid : la solidarité et la générosité.

Journée solidaire au programme des raideurs ce dimanche 12 février ! Une journée attendue impatiemment par de nombreux équipages qui ont d’abord rendez-vous à l’entrée de la palmeraie de Tamzgidate, à quelques kilomètres des dunes de Merzouga. Une palmeraie financée depuis plus de dix ans à 80% par le Bab el Raid et son prédécesseur, le Student Challenge. « Aujourd’hui, ces parcelles ont bien grandi et accueillent d’autres cultures, comme de la luzerne qui permet alors de nourrir le bétail », explique Christelle, déléguée générale de Cœur de Gazelles, qui organise cette journée en partenariat avec Maïenga. Rien de tel qu’une visite guidée de cette fameuse palmeraie pour se rendre compte du travail accompli mais avant cela, place aux dons !

L’heure est au rangement du coffre puisque les équipages peuvent déposer les cartons qu’ils ont dans leur voiture depuis plusieurs jours. C’est le cas de Sophie et Yannick, de la team 254 (Yannick VENANT / Sophie VENANT - Les Charpentes Armoricaines), qui forment une immense pyramide devant leur voiture, constituée de la trentaine de cartons – ainsi qu’une poussette – qu’ils ont emmenés depuis la Bretagne jusqu’au Maroc. « On a des vêtements, dont de la layette, des jouets. Ce sont principalement des choses récupérées auprès de nos proches mais il y en a aussi qu’un magasin Leclerc nous a données », explique Sophie. « Quand on est venus la première fois, on s’est rendus compte de l’importance des dons », souligne, de son côté, Yannick.

Les équipages particulièrement généreux

Pas de défi aujourd’hui, si ce n’est celui de former une grande chaîne humaine sur le grand parking où sont stationnés les 123 équipages. Les cartons volent de bras en bras dans une ambiance très joyeuse. Les participants sont « heureux de participer à cette journée qui donne un sens à l’aventure », explique Yvonnick, de l’équipage 117 (Jean René BOIDE / Yvonnick ORDRONNEAU). Les dons seront ensuite distribués lors de la caravane médicale de Cœur de Gazelles, en mars prochain. Le camion de 40 m3 est rapidement rempli. « Vous avez fait un travail extraordinaire », félicite Christelle. Les raideurs, souvent déjà impliqués dans des associations, sont particulièrement généreux. Même la team 178 (Julie BERNAUDEAU / Mickaël BERNAUDEAU - Mam'zelle Pizza), de Julie et Mickaël, ont réussi à rapporter 72 kilos de dons en avion depuis La Réunion, dont 104 bouteilles de gel hydroalcoolique.

La journée continue avec la visite de la palmeraie. Les équipages sont divisés en quatre groupes qui partent chacun avec un guide ayant une histoire particulière avec cette palmeraie. C’est le cas d’Hmad qui a sa propre parcelle ou encore de Lahcen, dont le grand-père était un nomade qui venait à l’époque cultiver du blé et de l’orge avant de laisser la place aux palmiers. Une leçon enrichissante pour les équipages qui apprennent notamment que les palmiers femelles sont ceux qui produisent les dates. Ils sont pollinisés manuellement par les agriculteurs au printemps. « C’était très intéressant, on sait à quoi on a participé », s’exclame Clovis, de la team 405 (Thierry LEDUEY / Clovis LEDUEY), après la visite. « On se rend compte que ça demande beaucoup de travail », renchérit Olivier, de l’équipage 247 (Antoine LEDUEY / Olivier VEPIERRE). « C’est intéressant de voir comment ils vivent et comment ils travaillent », commente aussi Serge, de la team 220 (SEBASTIEN ROSELLO / SERGE GERARD - The little car shop).

Pas le temps de traîner, un couscous préparé par les femmes de l’association de Hassilabiad et d’autres femmes d’associations de villages alentour. En tout, sept femmes ont préparé le couscous pour 300 personnes, et ce, depuis 4h du matin. Un travail de titan qui a ravi les papilles des équipages et de l’organisation. Le ventre bien rempli, les équipages peuvent récupérer leurs pelles et se diriger vers la palmeraie où les attendent de jeunes palmiers prêts à être plantés. « Eh oh, eh oh, on rentre du boulot ! », chantonnent Patrice, de la team 347 (Patrice Barrault / Denis Manassero) et Bénédicte, de l’équipage 238 (Bénédicte CORNIL / Laetitia DEBRAY - TWINTOUR), pelle sur l’épaule. Les équipages se font un plaisir de planter des palmiers. « Mettre les mains dans le sable, dans la terre, ça nous permet de nous investir concrètement », se félicite Bénédicte. « La terre est magnifique », s’exclame Anne, de la team 312 (Anne PHELIPON / Anne MINCHIN - CANNELLE ET BERGAMOTE), qui « en tant que fille d’agriculteurs on sait reconnaître une belle terre ». « On a vécu un moment privilégié avec l’agriculteur », raconte Nicolas, de l’équipage 180 (Nicolas CHAGOT / Sébastien CHAGOT - SEREM MOTION).

Une « leçon de vie »

« C’est important de donner un coup de main », souligne Romain, de l’équipage 236 (Rafael GALASSI / Romain MALHERBE), qui ajoute : « ça remet les choses en perspective ». Une pensée partagée par Pierre-Marie, de la team 210 (Pierre Marie BAZIN / Bertrand GRINDA - corsica sailing) : « Dans notre pays, on va trop vite. Là ça nous donne une leçon de vie ». À eux deux, les équipages 117 (Jean René BOIDE / Yvonnick ORDRONNEAU) et 119 (David PEREIRA / Lucie BELEAU) ont financé près de 80 palmiers. « On sent que derrière cette action, ça va leur apporter du travail, permettre aux enfants d’aller à l’école… », raconte David. « Faire ça avec les locaux, c’est génial », renchérit Lucie. « Voir toute cette entraide, ça fait chaud au cœur », se réjouit de son côté Jean-René, avec émotion. « On a l’impression de servir à quelque chose, pas seulement d’être venus ici pour nous amuser », ajoute Sabine, de la team 230 (Sabine MARINI / Christophe IACHELLA). « En plus, le palmier, c’est un arbre symbolique parce que ça fait vivre plein de familles, on a une vraie utilité », déclare de son côté, Christophe.

Au retour au parking, des tentes ont été montées pour permettre aux équipages de découvrir l’artisanat local : travail du bois, vannerie, broderie… Jordan, de l’équipage 345 (Eric Minglis / Jordan Minglis - MONOPRIX), en profite pour se faire tatouer sur le bras son prénom en arabe. Les raideuses, elles, laissent libre cours à l’imagination des femmes qui leur dessinent des fleurs et des arabesques sur les mains. « Un joli souvenir à ramener en France », souligne Bénédicte, de la team 120 (Colette PION / Bénédicte PION - GIL TP). Et c’est après cette journée riche en émotions et en souvenirs que les équipages prennent la direction de l’hôtel Yasmina, où ils dormiront dans des tentes berbères, au pied des majestueuses dunes de Merzouga.

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2024

DU 10 AU 21 FÉVRIER

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