À La Rochelle, 123 équipages se préparent à partir sur le Bab el Raid
EXCELIA GROUP LA ROCHELLE
La Rochelle
Avant de faire route vers l’Espagne puis le Maroc, les équipages de la 7e édition du Bab el Raid avaient rendez-vous à La Rochelle pour une journée de vérifications techniques, administratives et médicales synonymes de début d’aventure.
Pour cette première journée de Bab el Raid, les 123 équipages de cette 7e édition ont rendez-vous à l’école Excelia, de la Rochelle, qui accueille les vérifications techniques administratives et médicales. Le but de cette journée préparée par Maïenga et Bab el Raid Management ? S’assurer que tout est en ordre, que ce soit du côté des participants ou des voitures, afin de prendre la route pour le Maroc en toute sécurité. Une journée qui peut être un peu stressante pour les équipages mais « on est là pour que tout se passe bien », les rassure Clémentine, la cheffe de projet du Bab el Raid.
Avant de se lancer dans les choses sérieuses, les participants reçoivent leurs précieux gilets brodés par Planète Broderie avec leurs prénoms, leurs numéros d’équipages – et parfois leur sponsors – ainsi que plusieurs cadeaux : un buff couleur kaki, parfait pour être assorti au gilet, un bracelet et un badge pour être identifié par l’équipe d’organisation ainsi qu’un gobelet éco-responsable en bio-composites – parfait pour boire le café, le matin au réveil dans le désert. Aussitôt récupérés, les gilets sont déjà enfilés. « Il faut se mettre dans le bain tout de suite », s’amuse Barbara, de la team 476 (Mélanie Billac / Barbara Billac - Dubois SARL) qui participe à l’aventure aux côtés de sa fille Mélanie qui voulait « plein de souvenirs à partager ».
Des équipages venus de (très) loin
Et pour être au rendez-vous ce matin, certains ont fait une longue route et même traversé des océans ! C’est le cas de Violaine, de la team 102 (Violaine Asselin / Alexandre Masson - Coffrage LD), venue du Canada pour participer à l’aventure avec son cousin. C’est aussi le cas de Mickaël et Julie, de la team 178 (Julie BERNAUDEAU / Mickaël BERNAUDEAU - Mam'zelle Pizza), qui ont pris l’avion pour rejoindre le Bab el Raid… tout comme leur voiture, venus tous trois de La Réunion ! Julie avait fait le Cap Fémina en 2018 et « en garde un très bon souvenir », raison pour laquelle elle a voulu « embarquer mon mari dans l’aventure ». Leur voiture affiche fièrement les couleurs de l’île où habitent les deux raideurs. Une voiture colorée comme de nombreuses autres garées sur le parking de l’école Excelia. Un peu plus loin on découvre Billbee, de la team 192 (Mélanie BOQUET / François BOQUET), une Acadiane pas choisie au hasard. « C’était notre première voiture quand on s’est rencontrés il y a vingt-huit ans », explique Mélanie. La voiture a d’ailleurs déjà connu son lot d’aventures avant même le début du Bab el Raid puisqu’il a fallu changer le moteur à J-10 de prendre le départ.
Celles que l’on remarque aussi sur le parking c’est le « bateau pirate » de la team 174 (Vincent VAYSSIERES / Justine CLEMENT - Assurance Gan) ou encore le zèbre de la team 379 (Jean-Marie SERVANT / Marie-Claire SERVANT), de Jean-Marie et Marie-Claire, les doyens de cette 7e édition. Après deux participations, le raideur a décidé cette fois-ci d’emmener sa femme sur les pistes marocaines. « Je lui ai posé la question et ensuite j’ai attendu une semaine tout en lui montrant des vidéos et des photos pour la convaincre », raconte Jean-Marie, qui fêtera ses 82 ans le 7 février. « Quand il m’a redemandé, j’ai dit oui, il a pris son portable et la seconde d’après nous étions inscrits », se souvient, de son côté, Marie-Claire.
La solidarité entre les équipages déjà palpable
Jean-Marie n’est pas le seul à être mordu de Bab el Raid. Parmi les visages présents pour cette journée de vérifications, certains sont bien connus de l’organisation comme celui de Marc, de la team 126 (Marc LAURENT / Florant ALAMARGUY - remi mercier), qui a déjà fait trois fois le Bab el Raid, dont la dernière était en octobre 2022 avec sa femme Julie. Cette fois-ci, il a fait « une nouvelle victime », comme il s’amuse à le dire : son ami Florant. Après avoir terminé à la cinquième place en octobre, les deux amis visent cette fois « un petit podium ». Et s’il n’y arrive pas, Marc peut compter sur Julie, déterminée à revenir en 2025 pour, cette fois-ci, une première place !
Pas d’histoire de classement pour Sarah et Nawel, de la team 237 (Sarah Rafik / NAWEL KADI - Camelcoin), qui ont « hâte de prendre le départ après un an et demi d’attente ». « À la base, c’était le souhait de Sarah », confie Nawel. « J’ai fait le tour de ma liste de copines et il n’y en avait qu’une assez folle pour me suivre », renchérit Sarah, qui se réjouit « de l’ambiance » de cette journée : « on sent déjà l’aspect solidaire », soulignent les raideuses. La solidarité, c’est aussi ce qui a convaincu Colette et Bénédicte, de la team 120 (Colette PION / Bénédicte PION - GIL TP), un équipage belle-mère/belle-fille, le seul de cette édition ! « On avait une 4L dans le garage qui a déjà servi à d’autres rallye donc c’était l’occasion », explique Colette.
Un raid en toute sécurité
Si la bonne humeur est clairement au rendez-vous de cette journée rochelaise, on n’en oublie pas pour autant les choses sérieuses. À l’atelier des vérifications médicales, Fanny et Damien ont plusieurs missions, à commencer par vérifier que chaque participant possède bien un certificat médical. Ils prodiguent aussi des conseils concernant l’hydratation notamment mais aussi des consignes de sécurité, le tout pour que la descente de l’Espagne se passe du mieux possible.
À l’extérieur, place au stickage. « On vérifie la pose des stickers obligatoires afin que les véhicules soient clairement identifiables », explique Christelle, de Maïenga. Chaque équipage reçoit également une balise Spot Gen 3 d’Okawa, une balise satellitaire de géolocalisation qui permet de suivre tous les équipages en temps réel. Un outil utile pour pour l’organisation qui peut ainsi intervenir efficacement en cas de problème. Car l’autre avantage de cette balise c’est son bouton d’alerte médicale, reliée aux véhicules des médecins qui reçoivent les coordonnées GPS de l’équipage qui appelle.
Le handicap n’est pas un frein
« On est prêts, au taquet », s’enthousiasme Jérôme, de la team 153 (Jerome Pomarel / Didier FAURE) alors qu’il range sa voiture. « On a passé les vérifications avec succès », ajoute Didier. « Ça va nous faire une nouvelle expérience entre potes », se réjouissent les deux amis qui sentent « que la solidarité va vite se mettre en place ». Dans les couloirs de l’école Excelia, les équipages sont en effet souriants et la discussion s’engage facilement entre les participants qui sont ici réunis pour les mêmes raisons. Certains sont d’ailleurs venus en bande comme les Suisso-Portugais des teams 252, 259, 340 et 352. Une fois les vérifications techniques, administratives et médicales terminées, la journée n’est toutefois pas terminée pour les équipages qui ont rendez-vous dans l’amphithéâtre d’Excelia pour un grand briefing.
Un briefing qui est l’occasion de redonner des consignes pour la journée du lendemain mais aussi pour la descente de l’Espagne. Clem en profite pour évoquer trois équipages qui ont une place à part sur cette 7e édition puisque deux d’entre eux sont constitués de Jordan et Alexis, atteints de Trisomie 21. « On nous a ouvert grand les bras, on a été très bien accueillis », raconte Eric, de la team 345 (Eric Minglis / Jordan Minglis - MONOPRIX), qui se réjouit de « l’ambiance qui est déjà sympa, ça donne le sourire ». « C’est une fierté pour nous d’avoir ces équipages sur le Bab el Raid », se félicite Clem qui souligne que l’événement a été créé pour « que tout le monde puisse le faire ». La preuve que le handicap n’est pas un frein ! Pour terminer la journée en beauté, rien de tel qu’un cocktail dînatoire offert par Excelia, idéal pour faire plus ample connaissance entre équipages.