Tankages et solidarité au menu de la deuxième journée dans le désert

ERFOUD - BIVOUAC MARATHON
Étape 2

Les découvertes continuent pour les raideurs qui dorment dans le désert. Une grande première pour de nombreux équipages après une journée déjà riche en émotions !

Sur la ligne de départ de la deuxième étape, les visages affichent la satisfaction pour cette journée complète à rouler dans le désert. Le roadbook affiche 4 heures 15 « mais on va en faire le double », estime en ironisant Sophie, de la team 107 (PHILIPPE VIVES / SOPHIE VIVES). « On se met devant comme ça on pourra nous aider si on se tanke », explique de son côté Ludovic, premier à s’élancer ce vendredi matin. Pour d’autres, l’heure est à la vérification des pneus. C’est le cas de la team 245 (André LOPEZ / Armand LOPES - GARAGE DE PARIS 63200 RIOM). Ambre, de l’équipage 134 (Aurélien Chol / Ambre Dumontet - Pyxis), elle, dégonfle en prévision du passage dans le sable au menu de cette journée. « On va voir comment ça passe comme ça », souligne la raideuse. Il y en a qui dégonflent, d’autres qui, en revanche regonflent, comme Mickaël, qui ironise : « c’est pour faire du sport, ça réchauffe ».

Les premiers tankages

Après le départ, la journée commence par une bonne session de jardinage, c’est-à-dire que les équipages tournent en rond sans trouver le point cherché. Le jardinage en conduit un certain nombre jusque dans un oued où ils n’auraient pas dû passer normalement. Résultat, il faut faire demi-tour donc double dose de sable et c’est un véritable festival de tankages qui commence. Baptiste, de la team 430 (Baptiste CATIGNOL / Corentin SONNET - Chambre d'hôtes saint jean), sort en éclaireur pour éviter le « drame ». Antoine, de l’équipage 247 (Antoine LEDUEY / Olivier VEPIERRE), propose d’ « aller chercher le dernier point dont on est sûrs ». Retour donc, pas à la case départ mais à la dernière balise. José, de la team 195 (José HERMOSA / Miguel Angel DE LA FUENTE - ERA Immobilier agence immobilière du Stade de France), propose avec humour, lui, de « bivouaquer sur place puisque tout le monde est là ». Arnaud, de l’équipage 190 (Arnaud Clementz / Clara Spitz) et Alexandre, de la team 201 (Alexandre Walch / Julie Moré), montent sur le plateau pour envisager la suite.

Pour le défi désert du jour, les raideurs doivent laisser parler leur âme d’artiste. Pour « Dessinez, c’est gagné », un membre de l’équipage doit mémoriser une liste d’une douzaine de mots et en faire deviner quatre à son partenaire. Julie, de l’équipage 201 (Alexandre Walch / Julie Moré), est meilleure dessinatrice qu’Alexandre donc c’est elle qui prend la craie en main. Et elle a bien fait ! Le défi est gagné : pas de pénalités ! Pas de chance en revanche pour la team 468 (Adrien Chambon / Hervé Chambon - MTS) qui rate le défi. Vexé que son père n’ait pas tout deviné, Adrien lui explique ce qu’il a tenté de dessiner.

La solidarité au rendez-vous

À quelques centaines de mètres, c’est à nouveau la pagaille à l’approche d’un oued. Les véhicules font la queue pour traverser l’un après l’autre, souvent avec de l’élan. Les navigateurs sortent pour pousser les voitures. Julien, de l’équipage 111 (Robin Piriou / Julien Voisin - Hervé thermique), lui, sort de la voiture « pour qu’il y ait moins de poids et donc que ça passe mieux ». Dulce, de la team 352 (Joaquim Costa Da Fonte / Dulce Sobral Da Silva), filme le passage de Joaquim. Carl, de l’équipage 326 (Carl Bruny / Laurent Bruny - Horseman Car), estime de son côté qu’il n’y a « pas de raison de s’arrêter » car le même modèle qu’eux, une Volvo 740, a réussi à passer.

La journée défile, les tankages, eux, commencent à s’accumuler. Des troupeaux de voitures se forment çà et là car dès qu’une voiture s’ensable, les autres s’arrêtent. Rien de tel qu’un élan de solidarité pour dépasser la difficulté. Les raideurs s’encouragent les uns les autres lors des passages difficiles. D’autres préfèrent contourner. Marion et Noémie, de la team 139 (Marion Lebeau / Noémie Perrotin - CEFIGES), sont parmi les dernières à s’élancer et se tankent mais sont rapidement secourues par Corentin et Cédric, de l’équipage 222 (Cedric SYLVAIN / Corentin SEIBEL - ECOATLANTIQUE), avant d’être rejoints par Johan et Liam, de la team 470 (Johan Reymond / Liam Huissoud). À l’arrivée, on sent que les équipages ont passé une journée fatigante mais satisfaisante, comme pour Etienne et Eva, de l’équipage 333 (EVA GUERLAIN / ETIENNE SCHNEIDER) même s’ils se sont un peu perdus… « On s’est paumés sur la fin », confie Etienne. « Nous, on est le radeau de la méduse. On est arrivés là mais on ne sait pas comment, du coup on ne sait pas où on est », explique Armand, de la team 245 (André LOPEZ / Armand LOPES - GARAGE DE PARIS 63200 RIOM).

« C’était une journée très sympa : on s’est aidés les uns les autres et les paysages étaient magnifiques », s’enthousiasme de son côté Colette, de l’équipage 120 (Colette PION / Bénédicte PION - GIL TP). « Coco a super bien piloté et on a réussi à s’écouter mutuellement », la félicite sa belle-fille Bénédicte, qui ajoute : « On est assez fières nous ». « Il faut qu’on se fasse davantage confiance sur les prochains jours », soulignent les raideuses. Une bonne leçon à retenir pour tous les équipages en général.

Une première nuit à la belle étoile

La journée n’est toujours pas terminée, direction maintenant l’erg Znaigui pour planter les tentes en vue de la première nuit de bivouac. Mais qui dit erg, dit dunes, en l’occurrence ici des dunettes qui sont synonymes de nouveaux tankages ! Un dernier pour la route ! C’est ce qui arrive à Yoann et Julien, de la team 235 (Yoann BRANDEIS / Julien PERNOT), trop pressés d’arriver pour monter leur tente !  « On est super contents d’être là », s’exclament Mathieu et Morgane, de l’équipage 215 (Morgane DRAPEAU / Mathieu BELLET - Entreprise BRULÉ), malgré leur appréhension de la nuit qui s’annonce fraîche et venteuse. Claire et Guillaume, de la team 227 (CLAIRE CHAPUT / GUILLAUME BRION - GARAGE LA BELL'AUTO), eux, se lancent dans une partie de Quirkle.

Pour se distraire, les équipages ont aussi la possibilité de faire le défi banco du jour : un bootcamp, véritable parcours du combattant accentué par deux difficultés supplémentaires : les raideurs sont équipés de lunettes de plongée qui brouillent leur vue et les partenaires ont leurs pieds liés entre eux. « Ah oui, on ne voit rien en fait », s’aperçoit justement Oriane, de la team 454 (Oriane POITEAUX / Martin HURBAL). Après une journée en demi-teinte, Armand et André, de l’équipage 245 (André LOPEZ / Armand LOPES - GARAGE DE PARIS 63200 RIOM), sont quand même joueurs et misent 15 points. Une bonne idée puisque les raideurs finissent le parcours dans le temps imparti. « On termine la journée sur une bonne note », se félicite Armand.

Pendant que certains plantent les tentes, d’autres sont en opération mécanique. Les capots sont ouverts, il faut souffler le sable rentré dans les filtres à air, comme pour la team 318 (LUDOVIC DEVISE / PIERRE DELAGARDE)… Pour réchauffer l’ambiance, l’organisation fait un feu de camp au milieu du bivouac où ils sont bientôt nombreux à venir s’installer. Un peu plus loin, c’est l’équipage 100 (Maxime Masson / Jean François Dumont - CCI Formation EESC) qui fait des étincelles mais pas pour les mêmes raisons… Jean-François a réhaussé la voiture pour faire des soudures. Un peu plus loin encore, la team 290 (Tony RICHARD / Melvin RICHARD - GEOPIMMO) a sorti une petite boule à facettes. Malgré le froid, l’ambiance est festive sur ce bivouac où les équipages finissent par se coucher tôt pour être en forme pour la deuxième journée de l’étape marathon.

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2024

DU 10 AU 21 FÉVRIER

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