Une nouvelle journée marquée par des découvertes pour les équipages

BIVOUAC MARATHON - ERFOUD
Étape 3

Pour cette étape 3, les équipages ont évolué dans des paysages très différents ! La journée s’est terminée en ville pour une plongée mémorable dans le souk de Rissani.

Alors cette première nuit en tente ? En ce matin d’étape 3, les avis sont mitigés au réveil. Il faut dire qu’il a fait froid et que certains n’avaient pas imaginé de telles températures dans le désert ! Pour ceux qui étaient bien équipés, en revanche, ça reste une bonne expérience. « On a bien dormi, nous, car on était à l’abri dans la voiture », soulignent Mélanie et François, de la team 192 (Mélanie BOQUET / François BOQUET). Morgane, de l’équipage 215 (Morgane DRAPEAU / Mathieu BELLET - Entreprise BRULÉ), qui craignait le froid, s’était particulièrement bien couverte : gants, bonnet , écharpe… « Au final, j’ai eu trop chaud et j’ai même mieux dormi qu’à l’hôtel », confie la raideuse. Quant à Jean-René, de la team 117 (Jean René BOIDE / Yvonnick ORDRONNEAU), qui dormait pour « la première fois en quarante ans » sous une tente, c’était « une super expérience ». « Ça fait réfléchir sur les conditions confortables dans lesquelles on vit toute l’année », souligne le raideur.

Rien de tel que des pensées positives pour prendre le départ de cette troisième étape – le temps passe vite – qui fait notamment passer les équipages par le village abandonné de Mfis puis autour des dunes majestueuses de l’Erg Chebbi. Au programme du jour : des oueds, un bleu un noir, des caps à prendre et toujours des défis. Et le défi désert du jour revient sur l’événement sportif de 2022 : la Coupe du monde. Les raideurs rejouent ici la demie finale France-Maroc. Comme il s’agit d’un défi, ce n’est pas un simple match de foot qui est ici proposé aux équipages ! L’un des deux équipiers doit mettre un masque noir, qui le rend aveugle tandis que l’autre le guide à l’aide de sa voix jusqu’à une cage de but dans laquelle celui qui est aveugle doit envoyer le ballon. Le tout en moins d’une minute. « Ah mais on ne voit rien », s’exclame ainsi Martin, de l’équipage 454 (Oriane POITEAUX / Martin HURBAL). Le défi est d’ailleurs raté, dommage ! Plus loin, Karen et Delphine, de la team 147 (Karen POULAIN / DELPHINE POULAIN - Garage Jérôme POULAIN), s’en sortent comme des pros ! Défi validé, les raideuses se sautent dans les bras !

Des passages d’oueds plus ou moins difficiles

Une bonne humeur qu’il va falloir conserver pour la suite des épreuves qui attend les équipages, comme la team 127 (Jérémy COLON MIEUSSET / Thomas LECHARTIER) de Jérémy et Thomas pour lesquels il faudra sortir pas moins de cinq plaques de désensablage et une quinzaine de raideurs pour réussir à les sortir de leur tankage. La solidarité est encore au rendez-vous en cette troisième journée ! Si l’oued bleu donne lieu à des tankages, l’oued noir, en revanche, se passe (presque) sans difficultés ! « C’est parce que le sable était porteur », explique Armand, de l’équipage 245 (André LOPEZ / Armand LOPES - GARAGE DE PARIS 63200 RIOM). « Le bleu était plus dur que le noir », confirme Andy, de la team 106 (Andy FAVROU / Elsa ROCHE - favrou concept business). « Nous, on a la voiture la plus basse alors j’ai peur que ça ne passe pas », redoute Arnaud, de l’équipage 469 (Alizée Vingerder / Arnaud Vingerder). « Allez Papa, tu le tentes, l’encourage sa fille Alizée ». Des encouragements payants puisque la voiture finit par passer l’oued sans encombres ! « C’était incroyable ! », s’exclame Corentin, de la team 417 (Corentin MARQUES / Matthias BRETONNIER), après avoir passé l’oued non sans un pied un peu lourd sur l’accélérateur, indispensable dans ce cas de figure. « On est passés comme des pros, bien joué ma chérie », s’enthousiasme David, de l’équipage 119 (David PEREIRA / Lucie BELEAU).

La ligne d’arrivée franchie, les équipages ne sont pas au bout de leurs peines puisqu’un nouvel oued, plus dur que le noir, les attend. Pour espérer passer, il va falloir bien accélérer. Si certains s’en sortent sans encombres, comme Guillaume et Léa, de la team 286 (Léa Faucon / Guillaume Faucon), qui passent en klaxonnant, ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Heureusement, Clément, de la team 205 (Marine DUPUIS NIEZ / Clément NIEZ - HYUNDAI), arrive rapidement à la rescousse avec son coussin gonflable qui permet de rehausser la voiture et donc de sortir du sable. Un peu plus loin, l’équipage 430 (Baptiste CATIGNOL / Corentin SONNET - Chambre d'hôtes saint jean), se fait, de son côté, tracter par la team 247 (Antoine LEDUEY / Olivier VEPIERRE). Les voitures chauffent, les moteurs sont mis à rude épreuve sur cet oued. Heureusement, la suite s’annonce plus facile puisque les équipages ont rendez-vous à Rissani pour un défi Bab.

Plongée « authentique » dans la culture marocaine

« La caverne d’Ali Baba », c’est le nom donné au souk de cette petite ville du sud du Maroc et qui accueille les 123 équipages du Bab el Raid le temps d’un après-midi. Le but : chaque équipage reçoit un questionnaire pour lequel il doit impérativement se perdre dans les dédales de ce grand marché couvert pour y répondre. Spontanément, de nombreux habitants viennent prêter main forte aux équipages qui ont la chance ici de découvrir un souk authentique. « Je connaissais celui de Marrakech mais là, ça n’a rien à voir, j’en prends plein les yeux », décrit Philippe, de la team 303 (Isciane LHER / Philippe LHER). « Ça surprend toutes ces petites boutiques », commente Florant, de l’équipage 126 (Marc LAURENT / Florant ALAMARGUY - remi mercier), qui souligne : « Les gens sont vraiment super sympas, c’est très agréable ». Pour découvrir les méandres et les secrets du souk, il faut l’arpenter en long, en large et en travers. La vue, l’odorat, le toucher… Tous les sens ont ici en éveil ! « On est un peu perdus mais c’est aussi le but », s’amuse Rachel, de la team 274 (Emmanuel RULLIER / Rachel NACI - VERANDA MONNET).

Certains courent pour réaliser le défi – « c’est sportif », s’exclame Tanguy, de l’équipage 339 (Tanguy LAFOREST / Alice POLO - A2R) – , d’autres se baladent et profitent de cet environnement si différent. « C’est très beau, il y a plein de couleurs, le tout sublimé par un jeu de lumières… J’adore », s’enthousiasme Jade, de l’équipage 481 (Carla-Marie DEFOORT / Jade LEGAY). Le défi donne lieu à des échanges et des rencontres avec la population. « Hassan a été un super guide comme il a travaillé dans le souk. C’était une belle rencontre », soulignent Yannick et Sophie, de la team 254 (Yannick VENANT / Sophie VENANT - Les Charpentes Armoricaines). « Ça donne lieu à des moments d’échanges sympas », renchérit Lucie, de l’équipage 119 (David PEREIRA / Lucie BELEAU). À la sortie, tous sont ravis. « C’est excellent, tellement atypique par rapport à chez nous. En plus, on sent que les Marocains sont vraiment contents de nous accueillir, c’est vraiment dépaysant, on se croirait dans une carte postale », se réjouit Guillaume, de la team 104 (Guillaume Dhétine / Carine Dhétine - PHOTOTEAM). « Même moi qui l’ai déjà fait, j’ai appris des choses », abonde Julie, de l’équipage 178 (Julie BERNAUDEAU / Mickaël BERNAUDEAU - Mam'zelle Pizza). Les équipages sont tellement séduits par cette découverte qu’ils sont d’ailleurs nombreux à revenir une fois le défi terminé. « On a tellement couru qu’on refait le tour pour mieux profiter », expliquent Philippe et Sophie, de la team 107 (PHILIPPE VIVES / SOPHIE VIVES).

Après avoir découvert les épices dans le souk, place à la mise en pratique – ou presque – avec le défi banco du jour, intitulé « Top Chef » puisqu’il s’agit, non pas de réaliser, mais de mémoriser des recettes. Briouates de poulet, sardines à la marocaine, ghribyas ou encore boules de neige… Les équipages disposent d’une minute pour retenir les éléments de ces plats typiques marocains. Ils ont ensuite 45 secondes pour répondre à une liste de questions auxquelles ils doivent répondre par « vrai ou faux ». Chacun sa stratégie : Laura et Marie,de la team 137 (Marie GARDEIL / Laura VINCENT), se partagent la tâche. Même option pour Ambre et Aurélien, de l’équipage 134 (Aurélien Chol / Ambre Dumontet - Pyxis), qui misent 15 points, « autant jouer le jeu à fond », commente le raideur. Il faudra attendre le lendemain pour connaître le résultat du défi. En attendant, c’est l’heure de la douche, plus que méritée !

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2024

DU 10 AU 21 FÉVRIER

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